Le seuil minimal d’une perte auditive est légalement défini. Il permet notamment de bénéficier des aides et de la prise en charge liée à la surdité développée en milieu professionnel. Mesurer la perte auditive est le fruit d’un examen appelé audiogramme tonal, réalisé par le corps médical (médecin ORL notamment). En France, le seuil minimal de perte auditive est généralement estimé entre 3 000 et 6 000 Hz.
On qualifie généralement la perte auditive légère lorsque le seuil d’audition moyen est compris entre 21 et 40 dB. La surdité moyenne s’apprécie entre un seuil compris entre 41 et 70 dB. Enfin, la surdité sévère s’apprécie selon deux différents seuils, compris entre 71 et 80 dB et entre 81 et 90 dB. Au-delà, on parle de surdité profonde, lorsque la parole n’est plus reçue par l’oreille interne.
Quelles sont les aides pour les personnes atteintes de perte auditive en milieu professionnel ?
Lorsque vous êtes atteint(e) d’une perte auditive incapacitante développée sur votre lieu de travail, vous pouvez vous rapprocher de la CNESST afin d’obtenir des indemnités de perte auditive. Celles-ci prennent généralement en charge l’appareillage médical nécessaire (appareils auditifs) mais également les frais de santé liés à vos consultations en milieu médical ou encore les frais divers de réadaptation professionnelle. Les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail sont également prises en charge. En règle générale, on estime le montant de l’indemnisation à plusieurs milliers d’euros.
Mais alors, comment bénéficier de ces indemnités de perte auditive ? Vous devrez transmettre au plus tôt à la CPAM votre déclaration de maladie professionnelle, associée à un certificat médical ainsi qu’aux résultats de votre audiogramme.
A noter : pour être qualifié de surdité professionnelle, le problème auditif doit engendrer une perte d’au moins 35 dB. Pour bénéficier de ces indemnités de perte auditive, cette perte doit être irréversible, bilatérale et stable, c’est-à-dire ne plus s’aggraver suite à l’exposition au risque. Enfin, le travail effectué doit compter parmi la liste des 24 secteurs reconnus à risque pour l’audition.